Cible 4.4: Compétences nécessaires à l’emploi
D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat
CRÉDIT: Amanda Nero/OIM. Chaque bénéficiaire d'un programme "d'argent contre travail" délivré par l'OIM a la possibilité de prendre des leçons d'alphabétisation pendant trois mois.
Les indicateurs mondiaux et thématiques sur les compétences numériques et la maîtrise des technologies de l’information et de la communication (TIC) concernent les compétences qui, outre la lecture, l’écriture et le calcul, revêtent désormais une importance universelle dans le monde du travail. Ces indicateurs obligent les gouvernements à tenir compte des compétences acquises en dehors du milieu scolaire.
L’indicateur mondial sur les compétences en TIC des jeunes et des adultes s’appuie sur les réponses des personnes interrogées lors d’enquêtes auprès des ménages au sujet des activités qu’elles ont exercées dans le domaine des TIC au cours des trois mois précédents. Selon les données les plus récentes de l’UIT, dans les pays à revenu intermédiaire types, les seules compétences maîtrisées par plus d’une personne interrogée sur trois (58 %), consistent à copier des fichiers et à les joindre à des courriers électroniques. Ce pourcentage s’élève à 70 % dans les pays à revenu élevé (Figure 10). La programmation n’est pratiquée que par une minorité de personnes, y compris dans les pays à revenu élevé.
Figure 10: La distribution des compétences en matière de TIC reste inégale
L‘indicateur thématique sur les compétences numériques va bien au-delà de l’aptitude à utiliser du matériel informatique. Le nouveau cadre mondial des compétences numériques créé en complément du cadre DigCompt de la Commission européenne propose un ensemble plus vaste et plus complexe d’exemples d’utilisation qui tiennent compte du contexte culturel, économique et technologique des pays à revenu faible et intermédiaire ; il comprend par exemple les compétences nécessaires aux agriculteurs pour prendre des décisions commerciales et agricoles à l’aide d’un téléphone mobile, acheter et vendre des produits au moyen d’une application pour smartphone ou installer un système d’irrigation guidé par les données provenant de capteurs d’humidité reliés à un ordinateur portable.
La plus grande difficulté consiste à choisir les outils les moins chers et les plus efficaces pour mesurer ces compétences. Les évaluations des compétences numériques varient en fonction des objectifs poursuivis, des groupes ciblés, des questions posées, du mode d’organisation, des coûts et des autorités responsables. Il pourrait être utile de s’inspirer de l’exemple français d’accès gratuit à l’évaluation des compétences numériques afin d’analyser les points forts et les lacunes des personnes intéressées et de leur recommander un choix de ressources d’apprentissage.
L’évaluation des compétences nécessaires à l’entrepreneuriat, point de la cible 4.4 pour laquelle aucun indicateur n’a été élaboré, pose des difficultés similaires. Les compétences sociales et affectives, y compris la persévérance et la maîtrise de soi, font partie des compétences entrepreneuriales mais pour les mesurer, il convient d’interpréter les variations entre les cultures avec la plus grande prudence. L’OCDE a entrepris une étude internationale sur les compétences sociales et émotionnelles des 10–15 ans.
Dans les pays à revenu élevé, trois adultes sur 10 ne savent pas comment joindre un fichier à un courrier électronique
Cible 4.4 de l’année précédente